Un rodeur près de mon école… comment protéger mon enfant?

Abus sexuel commis envers un enfant… cette seule idée fait froid dans le dos. Une pensée qui dérange, qui laisse une impression de honte, d’impuissance, de tristesse, de peur et de rage. Même si nous sommes à l’ère des communications, la problématique des abus sexuels commis envers les enfants demeure encore aujourd’hui difficile à aborder.

Bien que les agresseurs familiaux (qui habitent avec l’enfant) et familiers (qui gravitent dans l’entourage de l’enfant) soient responsables de 80 % des agressions commises envers des enfants, les agresseurs étrangers demeurent ceux qui nous font le plus peur, car ils prennent le visage de tous les gens que nous ne connaissons pas : le monsieur qui promène son chien, l’automobiliste qui cherche son chemin, l’adolescent qui fait rouler son auto téléguidée au parc…

Vous trouverez dans notre document de formation « Détection et prévention des abus sexuels chez l’enfant » des outils pour détecter et dénoncer les cas d’abus sexuels, mais encore mieux, des méthodes éducatives pour aider l’enfant à se prémunir contre une éventuelle agression.

Nul enfant n’est totalement à l’abri des prédateurs sexuels. Pourtant, bien des parents craignent d’effrayer les enfants en leur parlant de l’existence de gens qui pourraient vouloir les inciter à poser des gestes qui violent l’intimité, des gestes que l’on nomme agressions sexuelles. Éduquer les enfants face à de telles situations est essentiel pour leur sécurité. Il faut aborder la question de façon objective, en insistant sur l’essentiel.

 

Voici quelques notions à mettre en pratique :

  • Éduquer l’enfant au sujet des bons et des mauvais touchers. Par exemple, l’enfant doit apprendre à faire la différence entre un câlin et une étreinte faite sous la contrainte. Il saura ainsi mieux faire la différence entre un comportement sexuel sain et un comportement inacceptable.
  •  Utiliser des termes justes lorsqu’on nomme les parties du corps. L’enfant dénué de vocabulaire sexuel pourra difficilement décrire la sollicitation dont il a été l’objet.
  • Éviter de décrire les abuseurs comme étant malades, méchants, laids et dangereux. Dans la grande majorité des cas (80 %), l’agresseur est une personne que l’enfant connaît, aime et en qui il a confiance. Les enfants doivent apprendre qu’il peut arriver à n’importe qui de se « tromper de jeu ».
  • Ne pas exiger de votre enfant une obéissance absolue. Tous les parents souhaitent que leurs enfants soient perçus comme étant bien élevés et obéissants. Cependant, il faut faire attention de ne pas confondre obéissance et soumission.
  • Enseigner à votre enfant qu’il a le droit de dire « non! ». Les enfants ne devraient jamais être touchés, cajolés ou pris dans les bras s’ils ne le souhaitent pas.
  • Inculquer à l’enfant la notion d’intimité. Les enfants doivent connaître l’importance de l’intimité et comprendre que leurs organes génitaux n’appartiennent qu’à eux seuls.
  • Expliquer à l’enfant qu’il doit le dire à un adulte s’il a fait l’objet d’une sollicitation ou d’attouchements de la part d’un autre adulte.

 

Quoi faire si votre enfant vous rapporte avoir été abordé par un étranger?

 Même si l’agresseur inconnu ne joue un rôle que dans 20 % des agressions, il faut continuer à dire aux enfants qu’ils ne doivent jamais suivre un inconnu, homme ou femme, accepter de cadeaux, monter dans une voiture ou même s’arrêter pour parler à une personne étrangère.

Si votre enfant vous confie qu’il a été abordé par un étranger, contactez le 9-1-1.

Rappelez-vous que vous devez signaler une situation… vous n’avez pas la responsabilité d’identifier un agresseur et encore moins de prouver sa culpabilité.

 

Pour connaître le numéro du centre jeunesse à contacter, voir la liste au :
www.msss.gouv.qc.ca/jeunes

En cas d’urgence, composer le 9-1-1

 

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